Laisser pleurer bébé : ce que dit vraiment la science en 2025
- Marianne Bertrel
- il y a 4 jours
- 11 min de lecture
Introduction
Le sommeil est l'un des sujets les plus préoccupants pour les jeunes parents. Entre les nuits fractionnées, les réveils nocturnes et les difficultés d'endormissement, nombreux sont ceux qui se demandent s'il est acceptable de "laisser pleurer" leur bébé pour l'aider à s'endormir seul. Cette question suscite des débats passionnés, tant parmi les parents que chez les professionnels de la petite enfance.
Dans cet article complet, nous examinerons ce que dit vraiment la science en 2025 sur cette pratique controversée. Nous analyserons les différentes méthodes existantes, leurs effets potentiels sur le développement de l'enfant, et proposerons des alternatives adaptées aux différents tempéraments des bébés. Notre objectif est de vous donner toutes les informations nécessaires pour prendre une décision éclairée qui respecte à la fois vos valeurs parentales et les besoins de votre enfant.

Sommaire
Introduction
Les différentes méthodes d'endormissement
Impact psychologique et émotionnel
Ce que disent les dernières études scientifiques
Alternatives à la méthode "extinction"
Comment adapter ces méthodes à votre enfant unique
Témoignages de parents et de professionnels
FAQ - Questions fréquemment posées
Conclusion
Les différentes méthodes d'endormissement
Avant d'aborder la question de laisser pleurer bébé, il est important de comprendre qu'il existe plusieurs approches distinctes souvent confondues sous cette appellation.
La méthode "extinction" ou "cry it out" (CIO)
Cette méthode, popularisée par le Dr Richard Ferber dans les années 1980, consiste à coucher bébé éveillé dans son lit et à le laisser pleurer jusqu'à ce qu'il s'endorme, sans aucune intervention parentale. L'objectif est d'apprendre à l'enfant à s'auto-apaiser et à s'endormir seul. Nous verrons qu'il est possible d'accompagner les pleurs d'autres façons.
La méthode "extinction graduelle" ou "contrôlée"
Plus nuancée, cette approche implique de laisser pleurer bébé pendant des intervalles prédéfinis, comme le " 5-10-15 " ou le " chronododo ", avant d'intervenir brièvement pour le rassurer sans le prendre dans les bras.
La méthode "présence parentale"
Ici, le parent reste dans la chambre de l'enfant mais interagit peu ou pas avec lui, offrant une présence rassurante tout en permettant à l'enfant d'apprendre à s'endormir seul, comme la “méthode de la chaise”.
L'approche "sans pleurs"
À l'opposé des méthodes précédentes, cette approche, défendue par des auteurs comme Elizabeth Pantley, préconise de ne jamais laisser pleurer bébé et de répondre systématiquement à ses besoins par une présence et des interventions. Cependent, d'expérience nous savons que parfois bébé a besoin de pleurer, même en restant dans les bras et qu'il peut même être impossible de faire cesser ses pleurs. Les tout-petits n'ont que ce mode d'expression.
Impact psychologique et émotionnel
La question fondamentale que se posent de nombreux parents est : laisser pleurer bébé peut-il avoir des conséquences négatives sur son développement émotionnel et psychologique ?
Le point de vue neurobiologique
Les recherches en neurosciences montrent que les pleurs sont un mécanisme de communication essentiel pour le nourrisson. Lorsqu'un bébé pleure, son corps produit des hormones de stress comme le cortisol. Des études ont montré que des niveaux élevés et prolongés de cortisol peuvent potentiellement affecter le développement cérébral. Or, des taux si élevés de cortisol n’ont été observés que dans des cas de maltraitance, mais pas lors d’entraînement au sommeil de quelques jours, même avec la méthode d’extinction.
Cependant le Dr Allan Schore, psychiatre et chercheur en neurobiologie, explique : "Les interactions précoces entre le parent et l'enfant façonnent les circuits cérébraux impliqués dans la régulation émotionnelle. Quand un parent répond de manière cohérente et sensible aux pleurs de son bébé, il l'aide à développer sa capacité à gérer le stress."
L'attachement et la confiance
La théorie de l'attachement, développée par John Bowlby et Mary Ainsworth, souligne l'importance d'une réponse parentale cohérente pour développer un attachement sécure. Cependant, les recherches récentes suggèrent qu'une méthode d'endormissement comportant des pleurs modérés dans un contexte aimant et sécurisant n'affectera pas négativement la qualité de l'attachement.
Une méta-analyse publiée dans le Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics en 2023 a conclu que "les méthodes d'apprentissage du sommeil comportementales, y compris celles impliquant des pleurs contrôlés, n'ont pas montré d'impact négatif sur l'attachement parent-enfant ou sur les indicateurs de stress à long terme."
Ce que disent les dernières études scientifiques
Études récentes (2020-2025)
Les recherches les plus récentes apportent des nuances importantes au débat. Une étude longitudinale menée à l'Université de Melbourne et publiée dans Pediatrics en 2024 a suivi 326 enfants depuis leur naissance jusqu'à l'âge de 6 ans. Les chercheurs ont comparé différentes méthodes d'apprentissage du sommeil et ont évalué le développement émotionnel, comportemental et cognitif des enfants.
Leurs conclusions sont éclairantes :
Les enfants dont les parents ont utilisé des méthodes d'extinction graduelle n'ont pas montré de différences significatives en termes de sécurité d'attachement, de problèmes comportementaux ou de stress comparativement aux enfants dont les parents ont utilisé des approches sans pleurs.
L'élément déterminant semblait être la cohérence de l'approche parentale et non la méthode elle-même.
Le tempérament individuel de l'enfant jouait un rôle crucial dans l'efficacité et l'impact de chaque méthode.
Impact sur la qualité du sommeil
Une autre étude publiée dans Sleep Medicine Reviews en 2022 a démontré que les méthodes comportementales d'apprentissage du sommeil, incluant l'extinction graduelle, amélioraient effectivement la qualité et la durée du sommeil chez les bébés de 6 à 24 mois. Or, un sommeil de qualité est essentiel au développement cérébral et à la régulation émotionnelle.
Le Dr Marie-Françoise Vecchierini, spécialiste du sommeil de l'enfant, précise qu’un sommeil perturbé chroniquement peut avoir des conséquences sur l'humeur, l'attention et même le développement cognitif de l'enfant. Il est donc important de trouver un équilibre entre l'apprentissage de l'autonomie du sommeil et le respect des besoins émotionnels.
Facteurs individuels à considérer
La recherche actuelle insiste sur l'importance de personnaliser l'approche en fonction de plusieurs facteurs :
L'âge du bébé (les méthodes comportementales ne sont généralement pas recommandées durant les premières semaines de vie)
Son tempérament (certains bébés sont naturellement plus réactifs que d'autres)
Le contexte familial et culturel
L'histoire médicale de l'enfant (problèmes respiratoires, reflux, etc.)
Les valeurs et le niveau de confort des parents avec les différentes méthodes
Alternatives à la méthode "extinction"
Pour les parents qui ne souhaitent pas laisser pleurer leur bébé, plusieurs alternatives existent :
Le sommeil partagé sécuritaire
De nombreuses cultures pratiquent le sommeil partagé ou "co-sleeping". Cette pratique, lorsqu'elle est réalisée dans des conditions sécuritaires, peut faciliter l'endormissement et réduire les réveils nocturnes.
Il est important de noter que l'Académie Américaine de Pédiatrie recommande que le bébé dorme dans la même chambre que ses parents, mais sur une surface séparée spécialement conçue pour les nourrissons, au moins pendant les six premiers mois.
La routine du coucher
Établir une routine du coucher cohérente et prévisible peut significativement améliorer la qualité du sommeil. Cette routine peut inclure :
Un bain tiède relaxant
Un massage doux
Une histoire ou une berceuse
Une ambiance tamisée
Des rituels constants qui signalent à bébé que l'heure du sommeil approche
L'approche progressive
Contrairement à l'extinction graduelle qui implique des pleurs, l'approche progressive consiste à modifier graduellement les associations d'endormissement. Par exemple, si bébé s'endort habituellement dans vos bras, vous pouvez commencer par le bercer dans son lit ou lui faire des caresses jusqu’à ce qu’il s’endorme, pour qu’il se familiarise avec son berceau. En suivant tous les conseils donnés dans les fiches ParentEssentiels sur le sommeil des tout-petits, vous pourrez certainement éviter de devoir utiliser des méthodes d’accompagnement des pleurs.
Comment adapter ces méthodes à votre enfant unique
Chaque bébé est différent, et ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas fonctionner pour l'autre. Voici comment personnaliser votre approche :
Observer et comprendre les signaux de votre bébé
Apprenez à reconnaître les signes de fatigue avant que votre bébé ne soit surstimulé : frottement des yeux, bâillements, détournement du regard, agitation.
Tenir un journal du sommeil
Pendant une semaine, notez les heures de sommeil, les routines, l'environnement et les réactions de votre bébé. Cela vous aidera à identifier des schémas et à ajuster votre approche.
Procéder par petits changements
N'essayez pas de tout modifier d'un coup. Introduisez les changements graduellement pour permettre à votre bébé de s'adapter.
Être cohérent tout en restant flexible
La cohérence est essentielle pour que bébé comprenne ce qui est attendu, mais il est également important de s'adapter si quelque chose ne fonctionne manifestement pas.
Témoignages de parents et de professionnels
Témoignage de M. et J. parents de jumelles
"Avec nos jumelles, nous avons opté pour une approche qui permet de contourner les pleurs. Cela a pris plus de temps, mais nous n'étions pas à l'aise autrement. Nous avons failli craquer parfois et nous avons eu de la chance que cela fonctionne, car l’assistante maternelle a bien suivi nos demandes. À 18 mois, elles s'endorment désormais facilement après notre routine du soir. Je pense que chaque famille doit trouver ce qui correspond à ses valeurs et à la personnalité de ses enfants."
Témoignage de S. mère d'un petit L. de 14 mois
"Nous avons essayé la méthode 1 proposée par Marianne sur sa plateforme sommeil mais cela n'a pas fonctionné. Alors nous avons pris la 3 qui implique de faire des allers-retours, quand L. avait 10 mois. Les deux premières nuits ont été difficiles, nous avons accompagné des pleurs pendant 20 ou 30 minutes, mais dès la troisième nuit, il s'endormait seul en moins de 10 minutes. Aujourd'hui, à 14 mois, il a toujours un excellent sommeil. Ce qui a été important pour nous, c'était d'être cohérents et de nous soutenir mutuellement pendant cette période. Nous ne regrettons pas du tout d’avoir mis en place cette méthode car rien d’autre n’a fonctionné, il était en bon santé et nous n’avons vu aucun impact négatif sur son lien avec nous, bien au contraire. L. est un petit garçon très souriant qui sait qu’il peut compter sur ses parents."
FAQ - Questions fréquemment posées
À partir de quel âge peut-on laisser pleurer bébé ?
Selon moi, les méthodes comportementales qui impliquent des pleurs, ne sont pas adaptées avant quelques mois mois. Avant cet âge, les bébés ont des besoins nutritionnels nocturnes légitimes et leur cerveau n'est pas encore suffisamment mature pour développer certaines capacités d'auto-apaisement. Il faudra toujours essayer les méthodes progressives en présence ou sans pleurs et vérifier que les troubles de sommeil ne sont pas liés à une pathologie comme du reflux.
Combien de temps faut-il pour que la méthode fonctionne?
Pour la plupart des bébés, les méthodes comportementales commencent à montrer des résultats au bout de 2 à 5 jours. Cependant, certains enfants peuvent nécessiter jusqu'à deux semaines pour s'adapter complètement pour les siestes, car la pression de sommeil est plus faible. Si aucune amélioration n'est constatée 2 ou 3 jours d'application cohérente, il est conseillé de reconsidérer l'approche. C'est pour cela que grâce à ma plateforme sommeil vous trouverez différentes méthodes numérotées de 1 à 3.
Est-ce que laisser pleurer bébé peut causer des traumatismes?
Selon les études récentes, lorsqu'elles sont appliquées dans un contexte aimant, cohérent et approprié à l'âge de l'enfant, les méthodes comportementales n'entraînent pas de traumatismes ou de problèmes d'attachement à long terme. Toutefois, si votre instinct parental vous dit que cette méthode ne convient pas à votre enfant, écoutez-le et explorez d'autres options.
Comment savoir si les pleurs sont "normaux" ou s'ils indiquent un problème ?
Les pleurs de protestation liés à l'apprentissage du sommeil ont tendance à être rythmiques et à diminuer progressivement en intensité. Si votre bébé pleure de manière hystérique, s'étouffe, vomit, ou si les pleurs augmentent en intensité plutôt que de diminuer, cela peut indiquer un malaise ou un problème médical nécessitant votre attention. Retrouvez cet article plein de conseils pour reconnaître et accompagner les pleurs de bébé.
Que faire si j'ai commencé une méthode et que je change d'avis ?
Il est parfaitement acceptable de changer d'approche si vous sentez que la méthode choisie ne convient pas à votre famille. Cependant, essayez de ne pas alterner fréquemment entre différentes méthodes, car cela peut créer de la confusion chez votre enfant. Si vous décidez de changer, faites-le de manière décidée et cohérente. Je peux vous aider à trouver la bonne méthode pour votre enfant grâce à un accompagnement sérénité. Cliquez-ici pour prendre rendez-vous.
Conclusion
La question de savoir s'il faut laisser pleurer bébé n'a pas de réponse universelle. Les recherches scientifiques récentes suggèrent que les méthodes comportementales d'apprentissage du sommeil, lorsqu'elles sont appliquées de manière appropriée et cohérente, n'ont pas d'effets néfastes à court ou long terme sur le développement émotionnel des enfants.
Cependant, ces méthodes ne conviennent pas à tous les bébés ni à tous les parents. L'élément le plus important est de choisir une approche qui :
Respecte le tempérament unique de votre enfant
S'aligne avec vos valeurs parentales et votre niveau de confort
Est adaptée à l'âge et au stade de développement de votre bébé
Peut être appliquée de manière cohérente et aimante
Rappelez-vous que quelle que soit la méthode choisie, votre objectif ultime est d'aider votre enfant à développer une relation saine avec le sommeil, qui le soutiendra tout au long de sa vie.
J'ai également créé pour vous une plateforme regroupant différentes méthodes pour accompagner les pleurs de bébé, notamment à l'endormissement. Dans ce programme en ligne, vous trouverez également des informations sur le rythme de sommeil, les besoins par âge, des idées de routines rassurantes, plusieurs vidéos et des podcasts à la demande. Cliquez-ici pour rejoindre cette plateforme et la communauté de parents qui se soutiennent.
Note: Cet article est fourni à titre informatif seulement et ne remplace pas les conseils d'un professionnel de santé. Si vous avez des inquiétudes concernant le sommeil de votre bébé, consultez votre pédiatre et ensuite optez pour une consultation sommeil.
Références bibliographiques
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Autrice : Marianne Bertrel, consultante en sommeil infantile
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